Une larme. Elle roule sur ma joue, escalade mon nez, franchit le gouffre de mes lèvres me chatouille le menton. Puis elle tombe. Un petit reflet rouge et bleu étincelle. Une larme, pas plus grosse qu’une bille de fusil en plomb. Une seule petite goutte de tristesse et de colère. Et pourtant ! Cette petite goutte porte le poids de six long mois de désespoir. Cette petite goutte nettoie mon âme, mon cœur. La petite larme s’écrase par terre, renvoyant le reflet rouge du soleil couchant et le reflet bleu de la nuit. Écarlate comme la colère, bleu ciel comme la tristesse. C’est la fin de la journée. C’est la fin de l’année.

C’est la fin de mon calvaire.