Je bouillonne d'impatience et de colère. De rage, même. Enfin, mais comment peut-on être aussi idiot ? Ça sert à quoi d’être méchant comme ça, gratuitement ? Ça m’énerve. Partout où il y a des gens, il y a des problèmes. Soit parce que ces gens sont… disons qu’ils ne comprennent pas ce que ressentent les autres, soit, tout simplement, parce que c’est rare d’avoir une excellente relation avec quelqu’un pendant longtemps.

Voilà pourquoi je suis partagée. Je ne veux plus voir personne. Et pourtant… le seul endroit où je suis seule, c’est dans ma tête. Quand je me replie sur moi-même. Mais ça ne m’aide pas. J’ai besoin des autres ! Mais je ne sais pas trouver les bonnes personnes. Et je ne sais pas leur dire que j’ai besoin d’eux. Sauf une personne…

Parfois, je comprend ce qu’il ressent devant de telles injustices. Et je crois qu’il me comprend aussi. Nous avons un point en commun : notre aversion pour les gens en général. Les foules, les grands groupes. Chaque personne vaut la peine d’être rencontrée, j’en suis convaincue, mais un groupe entier a souvent des réactions détestables.

C’est là que j’ai besoin de lui.

Quand il est avec moi, je souris. Je suis rassurée. Je ne peux m’empêcher de rire à travers mes larmes quand il fait des allusions qui n’ont aucun rapport. Quand je pense à lui, je souris. Quand je le vois, j’ai envie de lui sauter dans les bras, de lui faire des câlins, des bisous. De lui tenir la main. De poser ma tête sur son épaule. De le toucher, de le sentir près de moi. Et de l’écouter.

Et quand il s’en va, j’ai envie de le revoir, mais il n’a généralement pas la possibilité. Tant pis. Je patiente.

Je sais aussi qu’il m’aime beaucoup, mais pas de la même manière. Et ça m’importe peu, du moment qu’il est là, avec moi. Je ne suis même pas sûre de vouloir aller plus loin dans notre relation, c’est très bien comme ça. J’ai juste envie de le revoir. Encore et encore. J’attendrai le temps qu’il faudra : je suis patiente.

Maintenant, c’est à toi que je m’adresse, toi dont j'ai parlé dans ce texte : je t’aimerai toujours. Quoi qu’il se passe.